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L'exportation du thé affronte des barrières vertes

Year:2007 Issue:12

Column: Économie

Author: LI YAHONG

Release Date:2007-12-01

Page: 64-66

Full Text:  

DIRECTRICE générale de la société du thé Laohuizhou depuis sept ans, Mme Cheng Chunxian est maintenant assise sur les bancs de l'école. Elle suit des cours organisés par la filiale du thé de la Chambre de commerce de Chine pour l'importexport des produits alimentaires, des produits locaux et des produits d'élevage (AGriffChina). Ces cours portent sur la manière de promouvoir la qualité du thé et d'en réduire les résidus de pesticides. C'est que les activités d'exportation de son entreprise ont beaucoup diminué à cause des normes plus strictes que l'Union européenne applique sur le thé importé depuis avril 2007. Selon ces nouvelles normes, 227 points relatifs aux résidus de pesticides dans le thé sont maintenant contrôlés.

Accroître la surveillance intérieure

En mai 2006, le Japon a mis en application le « Système de la liste positive des résidus chimiques agricoles dans les produits alimentaires », lequel définit des normes strictes pour l'examen des produits agricoles. Selon ce système, le thé chinois pour l'exportation doit subir l'examen pour 276 résidus chimiques. De plus, le Japon a remplacé la méthode traditionnelle de test de la « soupe de thé » par la méthode de test du thé entier par l'utilisation d'un solvant. D'après M. Zhu Siyan, directeur du Centre de supervision de la qualité du thé de Beijing, les résultats obtenus par ces deux méthodes ont différé au moins à dix reprises. Ces normes strictes ont exercé une influence importante sur les exportateurs de thé, en particulier les petits et moyens exportateurs. « Les exportateurs de thé éprouvent passablement de difficultés », affirme M. Sun Yu, secrétaire général adjoint du secteur du thé chez AGriffChina.


Une plantation de thé sans pollution à une altitude de I 000 mètres, province du Fujian

Une plantation de thé sans pollution à une altitude de I 000 mètres, province du Fujian


Des matières premières provenant d'endroits libres de toute pollution et du thé cultivé de manière biologique sont des normes obligatoires pour la production de ce type de thé.

Des matières premières provenant d'endroits libres de toute pollution et du thé cultivé de manière biologique sont des normes obligatoires pour la production de ce type de thé.

En réponse, le gouvernement chinois a renforcé la surveillance de la qualité du thé exporté. L'Administration de l'inspection et de la quarantaine de l'import-export de la province du Zhejiang a rejeté l'exportation d'un lot de Tie Kwan Yin (une sorte de thé Oolong) de l'entreprise Laohuizhou de Mme Cheng, parce que la teneur en résidus chimiques de ce thé était trop élevée. En 2006, un peu plus de 1 200 tonnes de thé réparties dans 25 lots se sont avérés inadéquats suite aux tests du Zhejiang. Cette province représente 60 % des exportations de thé de la Chine.

Après avoir annulé ses quotas d'exportation de thé en 2006, le gouvernement chinois a adopté un système de contrôle de l'exportation basé sur des tests. Selon ce système, le thé doit d'abord subir avec succès l'examen des organismes chinois autorisés, notamment pour ce qui est de la qualité, de la propreté et de l'emballage du thé, avant que les exportateurs chinois fournissent des échantillons aux clients étrangers qui procèdent aussi à une inspection complète. Finalement, les deux parties signent un contrat officiel d'exportation.

Ces examens sévères ont permis de beaucoup diminuer la proportion des produits alimentaires dont l'exportation est rejetée en raison de leur non-conformité aux normes internationales relatives aux résidus chimiques. Selon les statistiques du Bureau national de la sécurité des aliments exportés et importés (de l'Administration générale de la supervision de la qualité de Chine), de 2004 à la première moitié de 2007, la proportion des produits chinois exportés vers l'Union européenne qui répondaient aux normes européennes de qualité a dépassé 99,8 %. Par ailleurs, en 2006, après des tests effectués au hasard par le ministère japonais de la Santé, du Travail et du Bien-être, 99,42 % des produits étaient acceptables pour l'importation, un chiffre plus élevé que la moyenne et que celui des produits étatsuniens et européens.

Ces normes strictes encouragent la promotion de la qualité du thé chinois. D'après M. Sun : « Nous avons déjà redéfini les normes d'exportation du thé. Selon ces nouvelles normes, plus de 200 éléments sont contrôlés, notamment au niveau de la production et de la présence de résidus de pesticides. Ces normes sont en cours d'approbation par l'État. »

Une chance pour le thé biologique

Le thé biologique est un thé ayant obtenu l'homologation du Centre d'authentification de la qualité de Chine selon laquelle les opérations de production, traitement, emballage, conservation et transport sont effectuées sans pollution.

Quand des entreprises se tracassent à propos des normes strictes d'importation, M. Yu Xuewen, P.-D.G. de la SARL du thé Gengxiang de Beijing, est content, parce que les débouchés pour le thé biologique que produit son entreprise sont de plus en plus vastes.

C'est en 1995 que M. Yu a fondé sa première boutique de thé biologique, et aujourd'hui, il en a déjà 71. Le chiffre d'affaires annuel de sa société est de 150 millions de yuans. Il souligne : « À mes débuts à Beijing, dans le marché chinois, la part du thé biologique était négligeable. Ce fut un processus difficile de le faire connaître aux consommateurs. Heureusement, les normes internationales strictes relatives à l'importation, établies ces dernières années, favorisent l'exportation du thé biologique et ont éveillé les consciences des consommateurs chinois et étrangers sur la santé. »


Les normes internationales strictes relatives à l'exportation du thé encouragent la qualité du thé cultivé en Chine.

Les normes internationales strictes relatives à l'exportation du thé encouragent la qualité du thé cultivé en Chine.


Des entreprises chinoises de thé ont déjà redéfini leurs normes d'exportation. En vertu de ces normes, plus de 200 éléments sont contrôlés.

Des entreprises chinoises de thé ont déjà redéfini leurs normes d'exportation. En vertu de ces normes, plus de 200 éléments sont contrôlés.

Actuellement, la consommation du thé biologique tend à augmenter encore plus. « Le développement de l'industrie du thé réside dans celui du thé biologique », indique M. Yu. Jusqu'à maintenant, plus de 300 entreprises ont obtenu l'homologation de leur authentification comme thé biologique, et celles-ci produisent annuellement 3 000 tonnes de ce type de thé sur plus de 8 000 ha plantés en théiers. En 2006, avec le thé biologique, la Société du thé du Hunan - le plus gros exportateur vers l'Union européenne - a connu un chiffre d'affaires de 6,51 millions $US.

Toutefois, les petites entreprises de thé qui ne peuvent pas garantir la qualité risquent d'être dépassées, alors que celles qui peuvent s'adapter à la nouvelle situation ont la possibilité de prendre une plus grande part du marché.

La qualité est la clé

La production du thé biologique ne se fait pas sans problème. « Parfois, je n'arrivais même pas à dormir la nuit », confie M. Yu. La pression lui venait de l'attention portée par le gouvernement chinois sur la sécurité alimentaire. Le 25 juillet 2007, le premier ministre Wen Jiabao a présidé une réunion au cours de laquelle il a examiné et approuvé le Projet de règlement spécial sur le renforcement de la supervision de la sécurité alimentaire. La Chine envisage d'établir un système rigoureux de supervision de la sécurité alimentaire, et toutes les étapes franchies par les produits alimentaires - notamment la culture, la transformation, l'emballage, la conservation, le transport et la vente - seront supervisées pour promouvoir la qualité.

M. Sun, d'AGriffChina, explique : « À la lumière des nouvelles normes imposées par l'Union européenne, nous avons exigé des producteurs qu'ils réduisent l'utilisation des pesticides. » Comme mesures de rechange, les producteurs peuvent réduire les dégâts causés par les maladies et les insectes en cultivant des arbres qui protègent les théiers du soleil et en pratiquant la culture compacte des théiers.

Récemment, M. Yu s'est rendu à Beijing et dans sa plantation de thé de Wuyi (province du Zhejiang). Il a investi 1,5 million de yuans dans la surveillance du sol et de l'environnement de sa plantation de thé, parce qu'il sait bien que les résidus de pesticides dans le thé proviennent souvent des polluants industriels qui pénètrent dans l'eau et dans le sol.

D'après M. Sun : « Les normes internationales strictes favorisent l'industrialisation de la production du thé en Chine, et pour promouvoir cette industrialisation, il faut établir un système complet de surveillance de la production du thé. »

Le mode de production de la SARL Gengxiang de M. Yu est le suivant : « Gengxiang + base de culture + paysans. » Ainsi, cette société a acheté plus de 1 300 ha de terres pour implanter un centre de R&D d'évaluation des différents standards pour divers types de thé. Les terres de ce centre sont parcellées en petites plantations de thé, et les paysans qui s'en occupent à forfait travaillent en fonction du standard défini par Gengxiang et vendent leurs récoltes à cette société. Selon M. Sun, ce mode de production peut assurer efficacement une production standardisée et mérite d'être diffusé à la grandeur de la Chine.

Pour l'instant, dans les pays développés, les soucis sur la sécurité alimentaire poussent le gouvernement à adopter des critères de sécurité plus rigoureux. « Il est tout à fait normal que les autorités de contrôle sur la sécurité alimentaire de ces pays se soucient des intérêts de leurs consommateurs. Cela dit, la nature de la haute technologie sur la sécurité alimentaire leur donne une marge assez large et libre dans les opérations concrètes », a dit Mme Cheng, qui a l'intention d'implanter le mode de production de la SARL Gengxiang dans sa compagnie. Elle dit : « Les barrières à l'exportation du thé chinois sont plus hautes, mais elles ne sont pas insurmontables. Pour ma part, je n'ai pas l'intention de laisser tomber le grand marché européen. »

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