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Directory Of Year 2007, Issue 12
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Atténuer la pression

Year:2007 Issue:12

Column: Point de mire

Author:

Release Date:2007-12-01

Page: 10-19

Full Text:  

Avec le développement économique, les Chinois affrontent une pression accrue en matière d'emploi et espèrent posséder de plus en plus de biens. Ils doivent non seulement nourrir les leurs et acheter an logement, mais aussi subir la concurrence de leurs collègues et chercher des moyens de gagner plus d'argent. Il leur semble donc impossible de se sentir libres de toute préoccupation.

Dans ce numéro, nous vous présentons les conditions de vie actuelles des Chinois. Leur vie n'est pas facile, mais la société chinoise tente actuellement de résoudre les problèmes qui surgissent au cours de la réforme. Tous espèrent la santé et une vie un peu plus légère et heureuse.

Le prix du logement : impossible à rattraper!

LI YAHONG

Au moment de se marier, les Chinois accordent de l'importance au logement et tentent le plus possible d'acheter an appartement neuf pour la nouvelle famille. Habitués au logement fourni par l'entreprise, ils se sont, pendant un certain temps, passionnés pour les logements neufs vendus sur le marché. Cependant, la hausse des prix de ces nouveaux logements les a finalement découragés. Maintenant, de multiples choix existent : logements neufs et usagés vendus à leur valeur marchande; logements à prix modéré dont l'admissibilité à l'achat est conditionnelle au niveau de revenu fixé par le gouvernement; et finalement, location d'une HLM. Ces choix allègent la vie des Chinois, mais ils vivent dorénavant avec la pression plus ou moins grande du remboursement d'un emprunt ou du paiement d'un loyer plus élevé qu'avant.

M. Zhu Xintao, un simple employé, vient d'acheter un appartement usagé d'une superficie de 86 m2 pour lequel il a payé 720 000 yuans, soit 8 300 yuans le m2. Pourtant, à la fin de 2004, au moment où cet appartement a été vendu pour la première fois, il coûtait moins de 7 000 yuans le m2.

Avec l'aide de ses parents, M. Zhu a effectué un premier versement de 300 000 yuans et a emprunté plus de 400 000 yuans à la banque pour une durée de 20 ans. Actuellement, cet emprunt lui impose des versements de 2 000 yuans par mois, alors que ses revenus mensuels sont d'un peu plus de 7 000 yuans. Le 13 août dernier, la Commission nationale pour le développement et la réforme a publié les indices des prix des biens fonciers du premier trimestre, et selon ces indices, parmi 70 villes chinoises de grande et moyenne importance, les prix de l'immobilier avaient augmenté de 6,3 % par rapport à la même période de 2006. La plus forte augmentation avait été enregistrée à. Shenzhen, avec 14,3 %, alors qu'à Beijing, l'augmentation se situait à 9,5 %.


Dans 70 villes chinoises de grande et moyenne importance, les prix de l'immobilier ont augmenté de 6,3 % par rapport à la même période de 2006.

Dans 70 villes chinoises de grande et moyenne importance, les prix de l'immobilier ont augmenté de 6,3 % par rapport à la même période de 2006.

Outre la hausse des prix de l'immobilier, les taux d'intérêt sur les prêts hypothécaires ont aussi augmenté de manière continue. En octobre 2004, alors qu'il n'y avait pas eu d'augmentation pendant une décennie, la Banque populaire de Chine a augmenté son taux d'intérêt, et elle a fait de même à neuf reprises jusqu'à maintenant.

Quand M. Zhu s'est marié, il y a trois ans, il avait décidé ne pas acheter d'appartement tout de suite, puisque les prix de l'immobilier à Beijing ne cessaient d'augmenter. Depuis son mariage, sa femme et lui avaient donc habité avec ses parents. Toutefois, ces dernières années, les prix des logements ont connu un rythme d'augmentation à deux chiffres. Dans ce contexte, puisqu'il ne semblait pas y avoir de signes de baisse des prix dans les quelques années à venir, il s'est dit: « Vaut mieux acheter plus tôt, puisqu'il faut le faire tôt ou tard. »

Rêve et désillusion

L'année dernière, quand M. Zhu et sa femme ont décidé d'acheter un appartement, ils ont commencé à s'intéresser aux appartements neufs. Pendant les week-ends, dépliants sur les appartements en mains, ils montaient à bord de minibus fournis par les promoteurs aux éventuels acheteurs d'appartement. Six mois plus tard, M. Zhu s'était fait une impression générale : les logements visités étaient toujours moins bons que ce qui était annoncé, tandis que leurs prix de vente étaient toujours plus élevés que ce qu'il s'était imaginé.

Depuis 2001, la Chine est entrée dans une nouvelle période de croissance économique. Cependant, dans les grandes villes comme Beijing, Shanghai et Shenzhen, les prix de l'immobilier s'écartent nettement du pouvoir d'achat de leurs habitants. Les enquêtes réalisées par le Bureau des statistiques de Beijing ont révélé que, en 2006, le revenu annuel moyen par habitant de Beijing était de 15 000 yuans, alors que le revenu moyen par ménage était de plus de 30 000 yuans. Pourtant, les prix des appartements étaient près de 20 fois supérieurs aux revenus annuels des ménages ordinaires, ce qui était de loin supérieur à la norme de 4 fois, considérée comme plus raisonnable par les spécialistes du secteur.

Pendant l'année que M. Zhu a cherché un appartement, les prix de l'immobilier ont continué d'augmenter, de sorte que l'argent qu'il avait réservé à l'achat de son logement avait moins de valeur de jour en jour. En 2006, les logements neufs dans les secteurs situés à 10 km du centre-ville de Beijing coûtaient en moyenne 8 000 yuans le m2, mais aujourd'hui, ce chiffre a presque doublé.

Une tendance qui se généralise

Selon les critères internationaux en usage, si les échéances mensuelles d'un prêt hypothécaire représentent plus de 50 % des revenus de l'emprunteur, elles constituent une forte pression dans sa vie courante. En Chine, les personnes aux prises avec ce problème sont appelées fangnu. Leur qualité de vie a donc considérablement baissé et elles n'osent pas changer de travail ni voyager. Or, le nombre de fangnu s'accroît d'année en année en Chine.

Le niveau de vie de la famille de M. Zhu est bon; il est dans la moyenne pour Beijing. Ses parents travaillaient dans des entreprises d'État. Pour la jeune génération dont fait partie M. Zhu, contrairement à la précédente, il est difficile de travailler toujours dans un même établissement. Il compte donc réserver une partie des économies du couple pour faire face aux frais liés aux soins médicaux, à l'éducation de l'enfant, au chômage éventuel et aux vieux jours.

Désormais, avec la concurrence plus acharnée du marché, les possibilités de mouvement des personnes compétentes seront plus grandes. « Si toutes nos forces sont consacrées à payer le logement, qui nourrira les parents? » Après l'achat d'un logement, l'inquiétude de M. Zhu est partagée par de nombreux jeunes Chinois.

Il y a seulement dix ans, les Chinois n'avaient pas l'inquiétude de l'achat d'un logement. En effet, c'était le gouvernement qui versait des fonds à cet égard. Pour la génération des parents de M. Zhu, chaque couple n'avait d'abord qu'un logement. Puis, quand les enfants avaient grandi et qu'ils occupaient désormais eux-mêmes un emploi, l'employeur en allouait un autre. Dorénavant, les marchés fonciers ne sont basés que sur les lois du marché.


Selon des économistes, beaucoup de facteurs expliquent l'ampleur de la hausse des prix de l'immobilier en Chine, notamment l'accumulation d'appartements qu'effectuent les gens d'affaires du secteur immobilier et la spéculation des capitaux flottants.

Selon des économistes, beaucoup de facteurs expliquent l'ampleur de la hausse des prix de l'immobilier en Chine, notamment l'accumulation d'appartements qu'effectuent les gens d'affaires du secteur immobilier et la spéculation des capitaux flottants.

Quelle est l'attitude du gouvernement?

Le 16 octobre dernier, M. Wang Guangtao, ministre de la Construction, a déclaré que la superficie habitable par personne dans les villes et les bourgs était passée de 23,6 m2 à 27 m2 entre 2003 et 2006. Les données du Bureau d'État des statistiques ont révélé que, en 2006, plus du quart des revenus des habitants des villes et des bourgs était consacré à l'achat du logement, et on prévoit que cette proportion aura atteint un tiers en 2007. Selon des économistes, beaucoup de facteurs expliquent l'ampleur de la hausse des prix immobiliers en Chine, notamment l'accumulation d'appartements qu'effectuent les gens d'affaires du secteur immobilier et la spéculation des capitaux flottants. Dans la Chine d'aujourd'hui, les biens immobiliers sont considérés comme un secteur qui offre des bénéfices mirobolants, le secteur d'activités qui a produit le plus grand nombre de gens riches.


Xiamen(Fujian): près d'un millier de personnes se précipitent pour acheter des logements neufs. Ceux qui se trouvent vers la fin de la queue, comme cette jeune fille, sont littéralement épuisés.

Xiamen(Fujian): près d'un millier de personnes se précipitent pour acheter des logements neufs. Ceux qui se trouvent vers la fin de la queue, comme cette jeune fille, sont littéralement épuisés.

À plusieurs reprises, le gouvernement chinois a promulgué et appliqué de manière stricte des politiques fiscales, de crédit et foncières pour contrôler le rythme de croissance des prix de l'immobilier. Le ministère du Territoire et des Ressources a révélé qu'il allait accroître le nombre de terrains destinés à la construction des HLM et des logements à prix modéré dont l'accessibilité d'achat est fixée par le gouvernement, ainsi que des logements à prix faible et modéré vendus à la valeur marchande. Chaque année, le nombre de nouveaux appartements de ces deux catégories ne devrait pas représenter moins de 70 % du nombre total d'appartements neufs. En Chine, à la fin de 2006, la superficie des nouveaux logements à prix modéré totalisait plus de 1,3 milliard de m2. Cette situation a permis de résoudre le problème du logement d'environ 16,5 millions de foyers à revenu faible ou moyen.

« Quand on a son propre logement, on se sent tranquille », voilà la motivation qui a poussé M. Zhu à acheter un logement malgré son prix élevé. En fait, la majorité écrasante des Chinois sont sensibilisés à ce problème. Face aux prix qui grimpent rapidement et étant donné les économies de la plupart des jeunes nouveaux propriétaires, un logement usagé à prix relativement plus bas est un bon choix.

Malgré la pression que son prêt hypothécaire exerce sur lui, M. Zhu est heureux de son nouvel appartement. Il a même consacré la semaine de congé de la Fête nationale à un deuxième emploi. Depuis qu'il a acheté son appartement, il aime bien dire à qui veut l'entendre : « Mon principe envers l'argent est de gagner plus et dépenser moins. » Depuis les cinq années qu'il travaille, c'est la première fois qu'il ne voyage pas pendant les vacances.

Etre enceinte, une pression supplémentaire?

HOU RUILI

En Chine, l'enfant unique ne manque pas d'attentions de toutes parts. Au moment où il est dans le ventre de sa mère, il est déjà assuré d'assimiler suffisamment d'éléments nutritifs. Cependant, un bon début dans la vie ne signifie pas que son développement futur se déroulera sans problème. On peut facilement faire le parallèle avec la Chine qui se trouve dans une période de transformation sociale et économique. Sur le chemin de la vie, une série d'obstacles attendent les Chinois. Ils vivent des soucis et éprouvent de la joie en s'y heurtant et en les surmontant.

EN Chine, il y a une expression que l'on dit en offrant des vœux lors d'un mariage : « On vous souhaite un enfant le plus tôt possible. » Cette phrase montre bien que les Chinois espèrent avoir un enfant peu de temps après leur mariage.

La vie change avec la grossesse

Dès que Jin Yu est tombée enceinte, ses parents ou ses beaux-parents se sont affairés à lui préparer de bons repas et son mari l'entourait de plus de soins. Toutefois, au début de la grossesse, elle avait souvent des nausées. Heureusement, quelques semaines plus tard, elle a retrouvé l'appétit.

Selon l'explication de M. Xing Shucha, directeur de l'École pour femmes enceintes relevant de l'Hôpital pour la santé de la mère et de l'enfant de l'arrondissement Haidian, prendre une dizaine de kilos pendant la grossesse est normal. Actuellement toutefois, 80 % des femmes enceintes ont du surpoids. L'excès de poids avant et pendant la grossesse peut entraîner des accouchements difficiles et augmente les risques d'accoucher d'un bébé trop gros, d'où une proportion beaucoup plus élevée de césariennes. À Beijing, de 45 à 70 % des accouchements se font par césarienne. Avec l'objectif que leur enfant ait tous les nutriments qu'il lui faut et soit en bonne santé, les femmes enceintes consomment trop de calories.

Jin Yu n'échappe pas à ce phénomène. Pour satisfaire ses besoins accrus en protéines, sa famille a changé le menu du dîner en y ajoutant plus de viande. Puis, chaque matin, sa mère va au marché pour acheter des légumes et fruits frais pour qu'elle y trouve une source de vitamines. Selon le conseil de son médecin, depuis son quatrième mois de grossesse, Jin Yu se pèse une fois par semaine et compare son poids avec le poids normal qu'on lui recommande d'avoir. Si elle trouve qu'elle a pris trop de kilos, elle fait des exercices physiques légers. Elle a acheté un tas de bouquins, notamment des livres de recettes pour femmes enceintes et un guide sur les soins du bébé.


Jin Yu et son bébé

Jin Yu et son bébé

L'hôpital demande aux femmes enceintes et à leur mari de participer à des cours sur la grossesse et comment élever un enfant, et ces cours attirent beaucoup de gens. Après les cours, les femmes enceintes entourent le professeur et lui posent des questions parfois très pointues, par exemple : « Quand peut-on prendre de l'acide folique, indispensable à la formation du système nerveux du bébé? » La famille de Jin Yu a aussi acheté des multivitamines et du calcium pour elle.

Toutes sortes de clubs à l'intention des couples qui attendent un bébé ont déjà fait leur apparition. Dans ces clubs, on apprend à la future mère à pratiquer le yoga et au futur père à baigner le bébé. Les méthodes d'accouchement sont aussi expliquées aux deux parents. Bien que le prix de ces cours soit relativement élevé, Jin Yu a dit qu'ils en valent la peine.


Des hôpitaux de gynécologie et d'obstétrique organisent des cours de formation pour les futurs pères.

Des hôpitaux de gynécologie et d'obstétrique organisent des cours de formation pour les futurs pères.

Attendre avec inquiétude

Ayant appris que Jin Yu était enceinte, les personnes âgées de sa famille lui ont conseillé de rester à la maison au lieu de travailler à l'extérieur. Cependant, les opinions des médecins ont fait en sorte qu'elle n'a pas retenu cette idée. Non seulement elle travaille comme d'habitude, mais en plus, elle participe énergiquement aux activités artistiques organisées par son unité de travail; elle veut garder un bon état d'esprit et être en harmonie avec le rythme du progrès de la société. Rentrée chez elle, pour garder son enthousiasme, elle trouve le temps de décorer sa maison. En plus, elle porte beaucoup d'attention à son habillement; elle veut montrer la beauté de la femme pendant cette période extraordinaire de la grossesse.

Pour ce qui est du mode de vie à adopter avant l'accouchement, Jin Yu a son propre point de vue : « Le bon état psychologique de la mère est la condition préalable pour bien vivre cette période. » D'après le médecin, pour la santé du bébé, l'humeur de la mère est aussi importante que les apports nutritionnels. Cette humeur influe directement sur le tempérament de l'enfant.

Jin Yu attend son bébé dans l'inquiétude. Et pour cause, sa mère lui a confié les réflexions suivantes : « Dans ma jeunesse, on demandait souvent à une sage-femme expérimentée de venir à la maison pour accoucher la future mère. Sans équipements médicaux ni bonnes conditions sanitaires, les complications étaient fréquentes. » À travers ses mots, on peut sentir l'inquiétude de la mère pour sa fille. Jin Yu rassure sa mère, en lui disant : « De nos jours, à l'hôpital, le médecin vérifie soigneusement notre santé et nous explique en détail le déroulement de l'accouchement. Je suis sûre qu'il n'y aura pas de problème pour moi. En plus, mon mari m'accompagnera lors de mon accouchement et cela m'aidera encore plus à me calmer. »

En effet, ayant participé à la séance d'information que l'hôpital a donnée aux futurs pères, le mari de Jin Yu a décidé d'accompagner sa femme lors de l'accouchement. « Bien que l'accouchement soit l'affaire de la femme, le mari peut jouer un rôle important pour la soutenir. Par exemple, elle sentira moins de douleur si je la masse, et elle aura moins de soucis si je la rassure, dit-il. Accompagner ma femme lors de son accouchement me permettra d'être plus conscient des souffrances qu'a endurées ma mère pour me donner naissance et de celles qu'endurera ma femme pour avoir notre enfant. Je crois que cela est très bien pour renforcer la relation conjugale et former une bonne ambiance familiale. »

Les notes scolaires, une empreinte durable de la période d'adolescence

HOU RUILI

Les élèves affrontent la pression d'obtenir de bonnes notes scolaires. Heureusement la réforme actuelle du système d'éducation les délivrera peu à peu de ce joug.

CETTE année, Nan Nan, un élève de l'École secondaire n° 4 (à Beijing), a passé son examen d'entrée à l'université. Il y a obtenu 565 points (la note maximale possible étant de 750), une note pas trop mauvaise, mais inférieure de 100 points à la note moyenne de cette école. Pour cet examen, le résultat du meilleur élève a été de 698 points. L'École secondaire n° 4, dont l'histoire remonte à près de 100 ans, possède de bonnes conditions d'études et une longue expérience d'enseignement. De nombreuses personnalités en sont sorties.

Après avoir pris connaissance de sa note, Nan Nan ne voulait plus parler à personne. Il a même juré, devant ses parents, qu'il voulait doubler une année et entrer coûte que coûte à l'université Qinghua. Dans le palmarès mondial sur la qualité d'enseignement (édition 2007, publié par l'Institut de recherche sur renseignement supérieur relevant de l'Université des communications de Shanghai) évaluant les critères de qualité des professeurs, les résultats de recherches scientifiques et l'envergure des universités, l'université Qinghua se classait au plus haut rang parmi les universités chinoises. Toutefois, l'état d'esprit de Nan Nan inquiète beaucoup ses parents.


La période du lycée laisse des empreintes durables chez les élèves chinois, car c'est à ce moment qu'ils affrontent la plus forte pression pour avoir de bonnes notes.

La période du lycée laisse des empreintes durables chez les élèves chinois, car c'est à ce moment qu'ils affrontent la plus forte pression pour avoir de bonnes notes.

Auparavant, un bon élève

Diplômée de l'école secondaire, la mère de Nan Nan a abandonné son emploi après la naissance de son fils. Elle est restée à la maison pour s'occuper de ses beaux-parents et de lui. Elle était exigeante pour tout, mais particulièrement pour les études de son fils.

Ne décevant pas l'espérance de sa mère, Nan Nan était brillant dans ses études et a été élu l'un des meilleurs élèves de son école primaire. Malgré tout, sa mère le pressait toujours de ne pas perdre de temps dans ses études.

Quand Nan Nan a été prêt à commencer ses études secondaires du 1er cycle, ses parents lui ont choisi une bonne école. Pendant une bonne période, il a été chef de classe. Aux yeux de ses professeurs, de ses voisins, de ses copains et de ses autres amis, il était encore le meilleur élève de son école.


Se plonger dans les jeux informatiques est la manière qu'adoptent beaucoup d'élèves pour échapper à la pression.

Se plonger dans les jeux informatiques est la manière qu'adoptent beaucoup d'élèves pour échapper à la pression.

Pourtant, avec l'arrivée de l'adolescence, il a commencé à se révolter contre sa mère. Chaque fois qu'elle interrompait ses tâches ménagères pour venir voir ce qu'il faisait, il lui lançait : « Ne t'occupe pas de moi! J'en ai assez! »

Après la mort de ses beauxparents, sa mère a trouvé un emploi de nettoyeuse dans une société étrangère. Isolée longtemps de la société et n'ayant pas voulu changer la méthode d'éducation de son fils, elle ne s'intéressait qu'aux études de ce dernier. Si la note n'était pas très bonne, elle le grondait. Depuis sa 2e année du secondaire, Nan Nan ne parle plus à sa mère.

Par contre, il a toujours aimé parler avec son père, un ingénieur en informatique, car ce dernier ne faisait pas que le pousser à obtenir de bonnes notes; il l'aidait aussi dans ses études.

Pendant sa dernière année du premier cycle du secondaire, avec l'aide de son père et sur l'incitation de ses professeurs, Nan Nan a étudié avec assiduité. Cette année-là, il a perdu cinq kilos et a été la proie de cauchemars. Sans fêtes ni jours de congé, il étudiait souvent jusqu'à tard dans la nuit. Ses efforts ont été couronnés de succès. C'est lors de l'examen d'entrée au 2e cycle du secondaire que Nan Nan a été admis à l'École secondaire n° 4, une des meilleures de Beijing.

La pression des études, c'est le ras-le-bol!

Durant sa première année à l'École secondaire n° 4, Nan Nan se sentait très fatigué et s'est intéressé plus aux jeux informatiques qu'à ses études. Après avoir assisté à une conférence sur la culture étatsunienne, il a commencé à s'intéresser au hip-hop et a suivi des cours pour apprendre à le danser. Il s'était fait teindre les cheveux et portait des pantalons flottants. Il invitait souvent ses amis au restaurant. La deuxième année, il n'était toujours pas très sérieux dans ses études et il s'est fait une petite amie. Ses études en ont souffert.

Pendant ces deux années-là, les parents de Nan Nan divergeaient d'opinion sur l'éducation à donner à leur fils. Ils se sont disciplinés pour ne pas avoir trop de discussions sur le sujet.

C'est durant la troisième année de ses études du 2e cycle que Nan Nan s'est rendu compte qu'il devrait étudier consciencieusement pour rattraper le temps perdu. Ce fut en vain, il n'a pas obtenu de très bons résultats. Sa note d'examen l'a empêché d'entrer dans de bonnes universités.

Un avenir prometteur?

Les frais exigés pour être en mesure de réviser les cours s'élèvent à 30 000 yuans, et il faut un esprit inébranlable pour réussir. Par surcroît, la famille de Nan Nan ne possède pas de contacts privilégiés pour faciliter son entrée à l'université. Un ami a proposé à ses parents d'envoyer leur fils étudier à l'étranger et leur a promis de chercher une université s'il réussissait l'examen du TOEFL.

Nan Nan a accepté cette proposition et s'est plongé dans la préparation de l'examen du TOEFL. En Chine, à cause de la concurrence acharnée à l'examen d'entrée à l'université, certaines familles relativement riches décident d'envoyer leur enfant étudier à l'étranger. « Actuellement, aller étudier à l'étranger est le meilleur choix pour mon fils, a déclaré le père de Nan Nan, car s'il ne peut pas entrer dans une bonne université en Chine, il trouvera difficilement un emploi. Et même s'il avait un emploi, son revenu ne serait pas très élevé. Pour qu'il étudie à l'étranger, nous devons dépenser beaucoup d'argent, mais au moins, nous pouvons prévoir qu'il aura un bon avenir. » Animés de cet espoir, les parents de Nan Nan ont commencé à économiser l'argent nécessaire pour couvrir ses frais d'études à l'étranger.

La vie des personnes âgées malades

HOU RUILI

Au cours des dernières années de leur vie, les Chinois âgés n'abandonnent pas leur recherche du bonheur. Grâce à l'amélioration des services d'assurance médicale pour les personnes âgées, ces dernières peuvent passer tranquillement leurs vieux jours.

MME Gui Zhen, qui a près de 80 ans, souffre d'hypertension depuis 30 ans, de sorte qu'elle consomme des médicaments depuis très longtemps. Avant de prendre sa retraite, elle travaillait comme ouvrière à l'Usine n° 1 de produits en caoutchouc de Beijing et y recevait des soins si elle tombait malade. Les soins médicaux étaient alors gratuits.

En 2001, le régime d'assurance médicale des employés et ouvriers a été mis en application dans les villes et les bourgs. Ce régime lui a permis de choisir cinq hôpitaux assignés. Pour traiter son angiocardiopathie chronique, elle a choisi l'hôpital Fuwai, connu en Chine pour traiter ce genre de problèmes et l'hôpital Hangtian, tout près de chez elle, qui l'est pour ses équipements et son service. Désormais, toujours selon ce régime, Mme Gui reçoit de l'État 1 284 yuans d'allocation par année pour les soins de santé. Chaque année, sitôt que Mme Gui a dépassé le total de 1 300 yuans en frais médicaux, elle a droit à un remboursement de 90 % de ses frais par l'assurance médicale. Ce régime lui garantit de ne pas avoir à trop payer pour se faire soigner.


M Gui et son mari sont bénéficiares du régime municipal d'assurance médicale.

M Gui et son mari sont bénéficiares du régime municipal d'assurance médicale.

Il n'y a pas longtemps, elle a eu une hémorragie cérébrale qui l'a rendue hémiplégique. Le médecin a alors indiqué qu'elle devrait recevoir des soins particuliers, y compris massages, exercices physiques dirigés et autres. Malheureusement, en Chine, pour les personnes âgées, il y a très peu d'établissements de qualité qui offrent les services suivants : soins pour les maladies chroniques, convalescence et services de gériatrie. Parmi les établissements existants, la plupart offrent des soins de qualité médiocre aux personnes âgées, et ceux qui offrent de meilleures conditions sont trop chers pour les gens ordinaires et ne peuvent répondre qu'à une faible partie de la demande. Dans ce contexte, Mme Gui n'a pu que rester à la maison et c'est sa fille qui paie les 2 000 yuans pour prendre soin d'elle. Ce montant représente toutefois la moitié du salaire de cette dernière.

Le mari de Mme Gui est décédé il y a une quinzaine d'années. Depuis plus de 10 ans, elle connaît M. Gao, un célibataire. Cet homme n'a jamais eu de travail stable, ne touche pas d'allocation de retraite et n'a pas d'assurance médicale. Le gouvernement local de Beijing lui verse 330 yuans par mois pour ses besoins essentiels. Ces deux personnes âgées s'entendaient bien et espéraient vivre ensemble pour s'occuper l'une de l'autre. Cependant, étant donné leur âge avancé et l'absence d'assurance médicale de M. Gao, ils n'osaient pas se marier.

Cet automne, M. Gao a reçu un appel téléphonique de son comité de quartier d'habitation qui lui proposait de participer à l'assurance médicale pour les personnes âgées et les enfants des villes et des bourgs. En vertu de ce type d'assurance, au-delà d'un total annuel de 1 300 yuans, 60 % des frais médicaux sont remboursés. M. Gao a choisi sans hésitation d'y participer.

Maintenant, Mme Gui et M. Gao se sont épousés. Grâce aux bons soins de son mari, Mme Gui, qui était alitée, va désormais beaucoup mieux.


Segmentation du profil des acheteurs
En 1998, la Chine a annulé son système de logements distribués par l'employeur et loués par les occupants, système qui existait depuis près de 50 ans. En même temps, elle a démarré la réforme du logement, en prenant comme point central la pratique d'achat des logements et leur privatisation. Depuis lors, chacun choisit le type de marché immobilier qui correspond à son niveau de revenu. Les gens ayant des revenus élevés se tournent du côté des logements neufs vendus à la valeur marchande; ceux ayant des revenus plus modestes achètent un logement à prix modéré ou un logement usagé; et ceux à faible revenu louent une HLM. C'est ainsi que se fait une segmentation assez claire du marché du logement.
Logement à prix modéré
C'est un logement ordinaire, construit par le gouvernement et visant à résoudre le problème du logement des familles des villes et des bourgs ayant un niveau de revenu faible ou moyen. Comme certains frais sont exemptés dans la déclaration des travaux de construction de ces logements et leurs travaux comme tels, leur coût de revient est inférieur aux logements commercialisés neufs. Selon certains facteurs, tels que le prix local des logements vendus à la valeur marchande et les revenus familiaux disponibles des habitants, le gouvernement local fixe les conditions grâce auxquelles quelqu'un peut acheter un logement à prix modéré.

Le système de santé pour les femmes enceintes
Le système de santé pour les femmes enceintes comprend le test de grossesse, les examens de routine, l'accouchement à la maternité, les soins à la femme enceinte un peu plus âgée ou malade et la visite après l'accouchement.
1. Pendant les 12 premières semaines de grossesse, la femme va au Centre de service sanitaire du quartier où elle réside pour établir un dossier de santé. Pour ce faire, elle doit apporter le carnet-service pour femmes enceintes et le livret de famille. C'est à ce moment-là qu'on la renseigne sur la grossesse.
2. Durant toute sa grossesse, la femme subit près de dix examens prénataux. Elle profite d'un examen pendant les 12 premières semaines, puis d'un par mois de la 12e à la 28e semaine. De la 28e à la 36e semaine, c'est un examen toutes les deux semaines. Après la 36e semaine, l'examen est hebdomadaire. Pour la femme enceinte un peu plus âgée ou malade, il faut multiplier le nombre d'examens.
3. Pendant sa grossesse, la femme peut participer aux cours donnés à son intention. Peu après l'accouchement à la maternité, comme référence lors du diagnostic d'éventuelles maladies de la mère et de l'enfant, l'obstétricien note dans le dossier de santé de la mère toutes les informations pertinentes concernant la façon dont s'est déroulé l'accouchement.
4. Deux jours après sa sortie de la maternité, la nouvelle mère doit remettre son dossier de santé au Centre de service sanitaire où elle l'a obtenu. De trois à sept jours après que la femme est sortie de la maternité, le médecin de ce Centre lui rend une visite à domicile. Pendant cette visite, le médecin complète, au besoin, les informations sur l'allaitement, sur la manière de soigner le bébé et sur les possibles maladies de la mère et du bébé.
5. Le Centre de service sanitaire se charge de vacciner l'enfant.

Une nouvelle réforme du système d'enseignement
À partir de ce semestre, la réforme des cours commence au secondaire du 2e cycle pour les premiers élèves qu'elle touche. Le contenu des manuels est moins difficile qu'autrefois. Les élèves peuvent choisir beaucoup de cours facultatifs concernant la vie actuelle. Les professeurs doivent diriger les élèves dans leurs études au lieu de leur inculquer simplement des connaissances.
En plus des grands changements dans les manuels, on évalue la capacité d'ensemble des élèves. Le résultat scolaire n'est plus le seul critère d'évaluation. Les élèves doivent participer aux activités d'intérêt public, notamment aider les handicapés et les personnes âgées, et effectuer des enquêtes sur les sujets d'actualité de la société.
Pour chaque élève, l'école doit créer un blog sur l'intranet de l'école et les parents peuvent y suivre le comportement de leur enfant. Le contenu de ce blog constitue désormais une référence pour entrer à l'université.
Le développement de l'enseignement professionnel
En Chine, après avoir terminé les neuf ans d'études obligatoires, moins de la moitié des élèves entreront à l'école secondaire du 2e cycle, et les autres recevront un enseignement professionnel secondaire avant de trouver un emploi. Parmi ceux qui auront étudié à l'école secondaire du 2e cycle, la moitié étudieront à l'université, et les autres recevront l'enseignement professionnel supérieur. À l'avenir, parmi les jeunes Chinois, la plupart chercheront un emploi après avoir reçu une éducation professionnelle moyenne ou supérieure.


Le régime chinois d'assurance médicale
Il a été mis en application dès 2001, au moment où ont été fusionnés le régime d'assurance médicale des employés et des ouvriers des villes et des bourgs et le régime d'assurance médicale des travailleurs qui existait auparavant. De plus, en 2004, un régime de traitement médical -- coopératif et de type nouveau - a été implanté dans la campagne chinoise et il joue un rôle important pour les paysans. Le Conseil des affaires d'État a proposé que le régime d'assurance médicale de base soit peu à peu généralisé à la grandeur du pays. Actuellement, 79 villes et districts disséminés dans différentes provinces servent d'unités pilotes avant que le régime soit généralisé. Grâce au régime chinois d'assurance médicale qui touche les employés et les paysans, une grande partie de la population chinoise peut être couverte.
Dans la grande municipalité de Beijing, plus de 1,4 million d'élèves et enfants d'âge préscolaire dans les villes et 294 000 personnes âgées profitent de l'assurance médicale.
La Chine accélère l'établissement du régime de soins médicaux et de protection de la santé des personnes âgées
1. Le régime de soins médicaux et de protection de la santé des personnes âgées a été établi selon les règles suivantes : le quartier d'habitation sert de centre, et la famille, d'unité, pour fournir un service médical et de soins de santé aux personnes âgées. Ainsi, ce régime passe des simples soins à un service incluant les éléments suivants : soins médicaux, prévention, protection de la santé, convalescence, éducation à la santé; il passe de l'objectif de l'amélioration de la santé du seul individu à l'amélioration de la santé de toute la population; il passe aussi des services dispensés seulement à l'hôpital aux services dispensés aussi à domicile.
2. Le régime utilise pleinement le réseau existant du traitement médical à trois échelons et vise le caractère particulier du service médical et de la protection de la santé des personnes âgées; il détermine les fonctions de prévention et de traitement pour former un réseau de gestion et de services sanitaires.
3. Le régime attache de l'importance à la prévention et au traitement des maladies des personnes âgées, à la formation de personnes qualifiées en soins cliniques au sein du service de santé et à la formation de personnes capables de fournir le service et de s'occuper des malades.
4. Le régime renforce la surveillance des maladies des personnes âgées, assure le contrôle des maladies chroniques, des blessés et des handicapés.

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